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Un témoignage sur l’action des plantes psychotropes et leur lien avec le monde spirituel
Chers amis, nous vous envoyons à nouveau le témoignage du Père W., car la version précédemment partagée était incomplète. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée et espérons que vous pourrez apprécier le précieux contenu de ce document.
On trouve dans des articles, des ouvrages ou sur internet quantité de descriptions de sessions d’ayahuasca, essentiellement par des occidentaux, mais paradoxalement ces témoignages ne s’accompagnent quasiment jamais d’une réflexion sur leur contenu depuis les catégories de la pensée et de la culture occidentales. Ces récits demeurent exotiques, voire fantastiques, dominés par la subjectivité, l’auto-référence et la tentative de les rattacher au « chamanisme », que ce soit dans sa version traditionnelle comme dans sa version néo-chamanique influencée par le courant New Age. Le travail indispensable d’intégration de la symbolique du matériel visionnaire et expérimental se trouve ainsi très souvent écarté ou déformé, ce qui ne va pas sans conséquences parfois très dommageables.
Qui plus est, au vu de la perte de la fonction symbolique chez les occidentaux et du déni de leurs racines spirituelles, voire de l’existence-même d’une dimension spirituelle chez l’être humain, la possibilité d’enseignement spirituel apportée par ce travail d’exploration avec l’usage ritualisé des plantes amazoniennes, n’est pas prise en considération quand elle n’est pas simplement rejetée lorsqu’elle offre des éléments rattachés au panthéon chrétien considéré obsolète. Par ailleurs, de nombreux croyants et religieux, considèrent a priori que cette voie d’approche « mystique » est inacceptable, contraire à la doctrine, suspecte de pratiques occultes, magiques ou sorcières.
Le témoignage du Père W., prêtre catholique, présenté ici, est donc d’autant plus intéressant qu’il renseigne sur les richesses de cette démarche lorsqu’elle s’inscrit dans un contexte adéquat. Son érudition lui permet d’en signaler les liens avec la doctrine chrétienne, les sources scripturaires et les plus anciens écrits de l’Église naissante. Enfin, à partir d’une expérience éminemment subjective et personnelle, il dégage les perspectives d’accès à un savoir universel et pertinent avec l’anthropologie et la théologie chrétiennes.
Cette ébauche ne demande qu’à être partagée, poursuivie et approfondie.
Dr. Jacques Mabit
Médecin fondateur du Centre Takiwasi – Pérou.
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